Les soupes-repas aux haricots

Les soupes-repas aux haricots sont venues de France, au XVIIe siècle. Nos ancêtres montréalais, en particulier, se plantaient des petits champs de faisolles, en alternance avec le blé et une année de pâturage. Ces légumineuses étaient bonnes pour l’enrichissement de la terre. Comme je le raconte dans l’article sur les haricots, on les faisait cuire à l’eau avec un morceau de lard salé les jours gras, et un gras de mammifère marin comme le marsouin ou la baleine, les jours maigres, ou bien, plus souvent, avec un canard sauvage qu’on chassait facilement dans les anses autour de l’ile de Montréal. Ces haricots étaient servis dans des assiettes creuses, souvent transformés en soupe de haricots, avec l’ajout de lait qu’on leur faisait. Après l’arrivée des Britanniques, on s’est mis à remplacer le lard  salé par du bacon ou un os de jambon. Les haricots étaient alors cuits en même temps que le jambon avec un peu de cassonade et de clous de girofle. Certains immigrants français de la fin du XIXe et du début du XXe, nous ont initiés aux potées de porc des régions françaises  mélangeant le porc aux haricots, au chou et aux pommes de terre. La garbure est le meilleur exemple de ce patrimoine français. J’ai trouvé une recette de ce type dans la région du lac Mégantic. Enfin, il ne faut surtout pas oublier les soupes huronnes et mohawks avec des haricots qui ont marqué la cuisine de Québec et de Montréal.

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