Les plies

Il y a 4 sortes de plie qui sont pêchées au Québec. La plie canadienne est la plus abondante de nos poissons plats; elle correspond à 50% de toutes les prises de cette espèce de poisson. On en pêchait 177 tonnes, en 2004. On vend ce poisson sous le nom de sole, au Québec, même s’il ne s’agit pas du même poisson, en France. Nos ancêtres baptisaient nos plies de sole parce qu’ils ne connaissaient pas les espèces locales qui ressemblaient à la sole, sans en être. La plie pêchée commercialement mesure entre 38 et 40 cm et pèse de 900 à 1.4 kg. On la transforme toujours en filet de sorte qu’il faut aller dans les poissonneries traditionnelles pour trouver de la plie entière et fraîche. La seconde plie la plus populaire est la plie grise, aussi baptisée sole, chez nous. En 2004, on en a pêché 165 tonnes. Mais c’est souvent accidentellement qu’on la pêche en cherchant à attraper du sébaste, en profondeur. C’est la plie préférée des Québécois, au niveau du gout. La plie lisse est la plie la plus petite de nos eaux; on la pêche facilement sur les quais gaspésiens et on la traite comme les truites mouchetées qu’on fait rôtir dans un peu de beurre. La plie rouge est surtout présente autour des iles de la Madeleine. Elle aime l’eau très froide et mord doucement parce qu’elle a une toute petite bouche. On en a pêché 163 tonnes, en 2004. Elle mériterait plus d’honneur parce qu’elle est facile à manger, tendre et parfaitement blanche. Malheureusement, ce que nous trouvons dans nos supermarchés, c’est de la plie canadienne pêchée sur les bancs de Terre-Neuve qui est la moins intéressante de nos plies mais la plus abondante. Lire ce que je dis de ce poisson dans mon 2e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, La mer, ses régions et ses produits, de la page 547 à 555.