Les sirops exotiques ou rares

Notre cuisine traditionnelle cuisine toujours avec le sirop d’érable, le sirop noir plutôt appelé mélasse aujourd’hui, le sirop doré vendu pour mettre sur les crêpes et que certains appellent du sirop de poteau, avec hauteur dédaigneuse. Mais nous avons perdu l’habitude de nous faire, comme au début du XIXe siècle, des sirops de framboises, de bouleau, ou des sirops de cotons de blé d’inde comme le faisaient certaines familles autochtones. Ces sirops anciens étaient souvent combinés à du vinaigre pour faire des boissons rafraîchissantes, lors des grandes chaleurs de l’été. On en amenait aux champs, avec du vinaigre que l’on mélangeait à l’eau froide d’un ruisseau ou d’une cascade. Aujourd’hui, pourtant, nous accueillons des sirops exotiques comme le sirop d’agave tiré d’une plante mexicaine qui donne la téquila. Toute une industrie du marketing lui prête des valeurs-santé incomparables, même si les scientifiques contestent ces soi-disant vertus. Je préfère vanter les mérites d’un concentré de jus de pommes québécoises ramassées en plein hiver, dont le sucre résiduel combiné à une acidité naturelle convaincante, est le compagnon idéal des cocktails et de nos sauces qui accompagnent habituellement nos poissons ou nos volailles. Ce sirop s’appelle Surette et a été développé par l’École buissonnière, le chimiste Pierre La Haye et la famille des vergers Cataphard de Saint-Joseph-du-Lac . On peut le commander chez proalambika.ca.