Le terrines de viandes fermières
Les terrines de viandes fermières appartiennent à notre héritage français. On les appelait plutôt des pâtés auparavant. La tradition remonte au XI et XII e siècle, en France. Les viandes hachées mêlées à des herbes, des épices, du lait, des œufs et du pain étaient enveloppées de pâte brisée épaisse pour garder leur humidité, lors de la cuisson. On ne mangeait pas cette pâte mais juste la viande. Lorsque on créa des moules de céramique spécifique pour la cuisson des pâtés, certains eurent l’idée d’enlever la pâte et de la remplacer par une couche de gras que l’on enlevait après cuisson. Mais, pour pas que le gras fonde, on cuisait le pâté dans un bain d’eau bouillante, au four. Ce mode de cuisson perdura jusqu’à nos jours. Et l’on a remplacé le mot pâté par le mot terrine parce qu’il n’y a plus de pâte. L’appellation viandes fermières s’applique à toutes nos viandes domestiques comme le porc, le veau, le bœuf, le jambon, la volaille ou le lapin. Les années 1960 ont remis à l’honneur ce type de pâté lorsque les Français ont émigré, nombreux, chez nous, pour nous aider à bâtir l’enseignement collégial.