Les soupes de légumes-feuilles

Les soupes de légumes-feuilles remontent à plusieurs millénaires, en Europe. Les hommes préhistoriques, en temps de famine, se faisaient bouillir des feuilles sauvages comestibles qui leur permettaient de passer à travers des pénuries de gibier ou de poisson. Les feuilles vertes étaient les plantes les plus accessibles. Le Québec a fait de même, au début de la colonie, et lors de l’ouverture des régions périphériques de la plaine du Saint-Laurent, au XIXe siècle. Les fondateurs des villages au nord du lac Saint-Jean, ont raconté qu’ils ont dû, à certains moments, se nourrir de soupes de feuilles sauvages qu’ils se ramassaient, particulièrement au printemps. J’ai recueilli plusieurs dizaines de recettes de soupes aux feuilles, dans cette région. On mélangeait souvent les premières feuilles du jardin avec des feuilles sauvages qu’on savait comestibles comme les pissenlits, les pétards (silène enflée), les plantains, la poulette grasse, le pourpier, etc. Puis, on continuait de faire des soupes aux feuilles avec les feuilles qu’on plantait dans le jardin comme les laitues, les épinards, les bettes à carde, les feuilles de navet ou de betteraves. On a trouvé les mêmes habitudes dans les villages de l'Abitibi et ceux de la Côte-Nord. Consulter notre site pour des recettes de soupes aux légumes-feuilles.