Les pâtés de Noël ou de nuit
Cette appellation n’est pas connue de tous les Québécois. On connait plus les termes « cipâtes », « six-pailles » ou « tourtières ». Mais dans certaines régions comme la Beauce ou la Région de l’amiante, le gros pâté festif qu’on faisait pour le Jour de l’An au midi, se faisait cuire pendant toute la nuit. On l’appelait donc un pâté de nuit. Pour d’autres, comme ce plat identitaire se faisait, chaque année, à l’occasion des Fêtes, on l’appelait un pâté canadien ou « canayen ». On se rappellera ici que le mot Canayen » désignait exclusivement les Québécois francophones de souche, dans les années 1940 et 1950. Les recettes de ma collection sont variées dans leur composition mais elles sont toujours considérées comme les plats familiaux les plus festifs qu’on fait seulement quand on se retrouve en grand groupe de 10 à 30 personnes, même encore aujourd’hui. Cette tradition est malheureusement en train de disparaitre dans les grands centres urbains parce que les familles sont moins nombreuses et remplacées par des groupes d’amis qui n’ont pas le même passé culinaire. Ce serait pourtant une belle occasion de faire connaitre notre patrimoine culinaire que de les mettre au menu de nos invités d’origine diverses.