Les brochets

Il y a au moins 5 sortes de brochet au Québec, d’où l’utilisation du pluriel dans le titre de cet article. Mais ils ne sont pas tous présents partout. Le seul brochet présent partout est le grand brochet, aussi appelé le brochet du Nord ou le brochet commun. C’est aussi celui qu’on peut commander à son poissonnier ou acheter à un pêcheur commercial. Les autres brochets sont le brochet d’Amérique, des herbes ou des marais qui vit dans les eaux chaudes du lac Champlain ; le brochet vermiculé qui n’est pas plus grand que le brochet d’Amérique – environ 30 cm de long – mais qui se distingue par sa couleur  vert olive. On prend exceptionnellement ce dernier dans le lac Saint-Louis, au sud-ouest de Montréal. Le troisième est le brochet maillé ou maillé qu’on trouve aussi dans les lacs au sud de Montréal : les pêcheurs commerciaux en prennent régulièrement pour le vendre fumé, aux amateurs du Haut-Saint-Laurent. Enfin, une sorte de brochet a conservé son nom algonquin, on l’appelle le maskinongé. C’est un trophée de pêche qu’on peut cueillir des eaux de l’Ouest du Québec seulement. Pour revenir au grand brochet, il est présent particulièrement dans le nord du Canada, de l’Europe de l’Ouest et de l’Est.  Les Français et les Russes savent bien le cuisinier et c’est un poisson de prestige, chez eux. Chez nous, le brochet est moins estimé que le doré, sauf par les connaisseurs qui vont le chercher dans les lacs du Nord du Québec où il est nettement meilleur que dans le fleuve. C’est un poisson qui était autrefois aussi apprécié par les autochtones de langue algonquienne que par les Franco-québécois qui savaient bien le dépouiller de son double système d’arrête. Vous trouverez quelques recettes de ce poisson dans notre patrimoine culinaire.