Les ailes de raie

Deux types de raie sont pêchées dans le golfe Saint-Laurent : la raie lisse et la raie épineuse. Mais les raies qu’on rencontre le plus quand on fait de la plongée sous-marine ne sont pas celles-là ; ce sont plutôt les raies hérisson et tachetée qui sont difficiles à distinguer, au premier coup d’œil. Les deux premières raies que nous connaissons vivent dans l’eau froide et profonde de l’estuaire et du golfe. Nos raies sont cependant surtout pêchées par les bateaux étrangers car leur consommation est très limitée au Québec. En 2004, nos pêcheurs ont soutiré 20 tonnes de raies de nos eaux. Lorsqu’on a commencé à pêcher au chalutier, en 1947, on en prenait accidentellement en pêchant la plie. La plupart des pêcheurs remettaient les raies à l’eau excepté quelques-uns qui les appréciaient dans leur famille d’origine bretonne ou écossaise, en particulier. Nos ancêtres celtes aimaient beaucoup la raie. Mais, à notre ère moderne, ce sont les chefs français qui ont ramené la raie sur nos tables parce qu’en France, la raie est toujours un plat rare et prestigieux, particulièrement en Bretagne où elle est servie au beurre noir (mélange de beurre salé et de vinaigre de cidre). On peut aujourd’hui l’acheter dans certaines poissonneries mais elle est surtout exportée en Corée du Sud.