Les noix et arachides sucrées
Dans la tradition française du XVII e siècle, les noix se mangeaient au dessert, avec les fruits ou les confitures. Quand on voulait faire du spécial, on offrait de la confiture de noix ou des noix au sucre à la crème qu’on appelait des pralines. Il y a toutes sortes de théories sur l’invention des pralines. En France, on parle d’amandes enrobées de sucre rouge. En Louisiane, on les fait toujours, à Nouvelle-Orléans, avec des noix de pékan qu’on enrobe de sucre à la crème, comme on le faisait au Québec, au début du XVIII e siècle. C’est Pehr Kalm qui le confirme dans son récit de voyage au Québec, en 1749, alors qu’il était l’invité des religieuses de l’Hôpital de Québec : « Au dessert, dit-il, il y a des « confiseries variées » et abondantes… qu’il vaut la peine de citer : « noix longues : confites dans du sucre. ». Ma théorie, à ce propos, c’est que cette friandise qu’on trouve partout dans la francophonie, aussi bien en Louisiane, en Belgique, en Suisse, dans les Antilles françaises qu’au Québec et en Acadie a probablement été apportée de France dans toutes les colonies, au tout début du XVII e siècle. Il est probable qu’elle se faisait, à l’origine avec du miel. Et on l’adapta au sucre du pays, en l’apportant en Amérique. Mais elle a probablement une origine encore plus ancienne. Quand aux arachides sucrées, elles sont d’origine afro-américaine et datent de la fin du XVII e siècle.
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