Le romarin

Cette herbe au goût puissamment aromatique pousse sur un arbuste méditerranéen. Les gens de l’Antiquité l’utilisaient surtout comme un fortifiant pour l’esprit. Les pharaons égyptiens en apportaient toujours dans leur tombe. Il était aussi considéré comme une plante aphrodisiaque par les jeunes amoureux qui en mettaient dans leur lit. L’usage culinaire est arrivé par après, à Rome. Et c’est de là qu’il est parti pour le sud de la France, avec la conquête romaine. Dans le Nord-Ouest français d’où viennent nos ancêtres, on l’utilisait toujours séché, en combinaison avec le thym, dans les bouquets garnis qu’on préparait pour les ragouts ou les bouillis. Je n’ai cependant pas trouvé de preuve écrite de la présence du romarin au Québec, avant le XIXe siècle. Jacques Guimont qui a étudié les documents sur la petite ferme de Cap-Tourmente dit qu’on en avait probablement pour cuisiner, comme en France. Mais cela demeure une hypothèse que je ne peux encore confirmer. Chez nous, le romarin est surtout associé au thym pour aromatiser les gigots d’agneau et de gibier au gout puissant comme le castor et le caribou. La nouvelle mode des viandes cuites au barbecue l’utilise beaucoup dans les marinades à l’huile d’olive, comme dans le Sud de la France.