Les soupes asiatiques

Les soupes asiatiques sont apparues dans les premiers restaurants chinois du Québec, à Montréal, à Québec et même en Abitibi, vers 1925. Au début, les propriétaires cuisiniers servaient une cuisine américaine qu’ils avaient apprise en travaillant comme cuisinier, lors de la construction des chemins de fer qui traversent l’Amérique du Nord, d’ouest en est. Puis, à la demande de leurs clients canadiens ou américains, ils ont commencé à mettre leurs plats familiaux au menu. Comme la majorité d’entre eux venait du sud de la Chine, particulièrement de la ville de Canton ou Guangdong en chinois, c’est ce type de cuisine que nous avons imité. Mais il faut dire qu’ils n’ont pas eu le choix de changer considérablement leurs recettes pour les adapter aux produits canadiens et au goût des Canadiens et des Québécois. Lorsque les buffets chinois firent fureur, dans les années 1960-1970, la soupe won ton était nettement très populaire. Lorsque le chef chinois de Vancouver, Stephen Yan, se mit à enseigner la cuisine chinoise à la télévision avec ses livres de recettes qu’on put trouver partout au Canada, dans toutes les librairies, les gens se sont mis à faire de la cuisine chinoise variée et facile à faire. Les soupes à la viande et à la laitue sont alors entrées dans nos mœurs. Et on les a adaptées à notre gout et à notre territoire en remplaçant le poulet par de la perdrix ou le bœuf par de l’orignal. Les jeunes chefs chinois nés au Québec continuent de nous servir une cuisine métissée Québec-Chine vraiment goûteuse et inventive.