Les tartes aux fruits du verger ou du jardin

Dans ce cas précis, les Québécois parlent de tartes ou de pâtés aux pommes principalement. On fait aussi le même type de pâtisserie avec des prunes, des cerises aigres, des poires, des pêches ou des abricots dans la région immédiate de Montréal. Les tartes françaises se faisaient traditionnellement avec une seule abaisse déposée dans une assiette peu épaisse. On les garnissait de fruits en tranches, on les saupoudrait de sucre blanc, de cassonade ou de sucre d’érable puis on les saupoudrait d’un peu de farine ou de tapioca pour épaissir le jus qui se formait à la cuisson. On remplaçait parfois la cassonade par de la mélasse. Les Britanniques faisaient plutôt des pâtés épais à double abaisse et avec deux fois plus de fruits que les tartes françaises. Plusieurs familles distinguaient donc les tartes aux pommes des pâtés aux pommes à l’anglaise. On faisait aussi des tartes à la citrouille, dès le début de la colonie, puisque chaque fermière en plantait dans son jardin. Au XIXe siècle, on s’est mis à faire des tartes avec tous les petits fruits domestiques qu’on plantait aussi dans le pourtour du jardin, comme mon grand-père Lambert le faisait. Voir les recettes de tartes ou pâtés aux fruits du verger et du jardin.