Les vins de dessert

Au temps de la Nouvelle-France, on faisait venir quelques vins doux d’Espagne. Mais c’est surtout sous le Régime britannique qu’on s’est mis à apprécier les vins sucrés au dessert. On connaît le gout du porto amené par les Anglais, à la fin du XVIIIe siècle. On se rappellera que le porto est un vin sucré portugais enrichi d’alcool pour l’aider à supporter le long voyage en mer, du Portugal à l’Angleterre, puis de l’Angleterre en Amérique du Nord. À la vin du XIXe siècle, les Franco-Québécois se sont mis à faire toutes sortes de vins sucrés avec des petits fruits sauvages, des légumes, des fleurs, de la sève d’arbre qu’on servait principalement aux femmes ou au dessert des grands repas de mariage ou de fête religieuse. On s’est mis à faire des espèces de porto, à la fin du XIXe siècle, en mélangeant un vin sucré maison avec de l’alcool pur. Les Saguenayens comme moi se rappellent certainement le caribou du temps du Carnaval de Chicoutimi. On le préparait dans ma famille avec du vin de cerises à grappes que ma mère faisait mélangé à de l’alcool pur à 40 %. Ça cognait dur!