Les poudings à la vapeur

Disons d’abord que les poudings sont les descendants des boudins normands, les boudins blancs et les boudins noirs. Le terme correspond à la prononciation anglaise du mot boudin. Celui-ci était un boyau rempli de farce de viande, pain et herbes aromatiques que l’on faisait cuire à la vapeur ou dans l’eau. À la Renaissance, le boudin pouvait contenir des fruits et du sucre. J’ai d’ailleurs trouvé, au Québec, des familles qui mettaient du sucre dans leur boudin de sang de porc. Ce sont les Anglais qui modifièrent la recette normande en éliminant la viande du boudin pour en faire un dessert avec des farines et des fruits. Ils ont remplacé les boyaux par des poches de tissus qui contenaient la pâte qu’on faisait cuire à la vapeur, dans une marmite fermée, pendant 2-3 h. La recette s’est transformée au XIXe siècle où l’on a commencé à cuire les poudings dans un bain-marie, comme dans ma prime enfance. Puis, dans les années 1950, on a versé l'eau bouillante sur la pâte pour créer les nouveaux poudings cuits au four qui prennent beaucoup moins de temps à cuire que les poudings d'origine.